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200 ANTIQUITES ou treizieme siecle; on y remarque quelques bi- zarreries : Dieu tire Eve de la cote d’A dam ; Noe, dans l’attitude indécente ou l’ivresse l’avoit plon- ge , est recouvert par un de ses enfants; quelques costumes, les cheveux a grosses boucles , à la gau- loise , semblables a ceux que l’0n voit sur nos plus anciennes medailles , des formes de bâtiments et d’instruments, pourroicnt être graves comme mo- numents historiques. Nous avions a Beauvais, à Melun , à Reims , une multitude de ces dessins en bois , curieux par les bizarreries qu’ils représentoient , par les details , par les costumes , les instruments , etc. qu’ils conservoient 2 la révolution les a brises , soit comme objets de luxe , soit comme rappelant des souvenirs de religion ou de feodalite. Dans le catalogue des objets que j°ai sauvés d’une destruc- tion totale en llan li , jai décrit les singuliers mor- ceaux de sculpture qu’on voit encore àQuimper , chef-lieu du departement du Finistere. A0 Les stales de Saint-Lucien, dont j`ai parle plus haut , d`ap1·ès lesquelles Callot a gravé les ex- travagances de la tentation de S. Antoine , etc. etc. , d`apres lesquelles Scdaine a fait son cantique bi- zarre , sont sous mes yeux; je cede au plaisir de les faire connoître. Tous les ornements de Saint—Lucien, les deco- rations du chœur, les stales , sont du moment de la troisieme reconstruction de cette belle et