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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 15 environs de Senlis;elle est da11s le parc de Chan- tilly. La pierre de Senlis est plus belle que celle de Saint-Leu, son grain plus fin que celui des car- rieres d’Arcueil, les portes de la chapelle de Ver- sailles en sont construites: on la tire quelquefois par blocs de douze pieds de long et d`une largeur presque égale; elle se travaille facilement, durcit à l’air, est à l’epreuve de la gelée : six siecles d’an— tiquité n’en ont pas altéré les arrêtes et le poli dans le chœur et l’ancien portail de l’église. Des débris de ces pierres on fait une excellente chaux dune blancheur éblouissante: pour en éteindre un muid, ou une demi-queue d’Orléans, il ne faut pas moins de vingt-cinq ou vingt·six seaux d°eau; on y mêle deux tiers de sable, et le mor- tier qui en résulte est indestructible. Les murs de Senlis ont peut-être deux mille ans d’existence; le pic ne peut que les briser, il n’en peut séparer les pierres. Les premiers rois de France vantoient leurs vignes de Senlis. Le sable de Senlis, ou plutôt d’une monta- gne voisine, mis en fusion avec la soude d’Ali· cante, produit les magnifiques glaces de Saint- Gobin, dont plusieurs ont de cent ou cent dix pouces de haut. Ce riche dépôt de sable est au- dessus du village d`Aumont : ce sable est de couleur bleuâtre; on le charge dans des bateaux à Creil.