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virons de Feuquieres ; c’est par l’opiniâtreté de son travail que l’habitant tire des récoltes passables d’un terrain froid et peu fertile. On y voit depuis dix ans des prairies artificielles : les pépinières s’y multiplient, et l’on y fabrique de l’huile de faîne. Les haies qui ferment les héritages sont faites d’épines noires et blanches ; elles sont coupées de coudriers, de quelques érables, de tilleuls, de peupliers, de neffliers, de buis, d’ifs, de sureaux, de pruniers, et de cerisiers, que la viorne, le chevre-feuille, et les ronces, garnissent jusqu’à leurs premières branches.

Les récoltes peuvent s’élever, année commune, à cent vingt gerbes de bled par arpent, dont le produit est de sept quintaux. L’arpent d’avoine y produit soixante-dix gerbes ; on en tire quatre quintaux de grains. La vesce et la bisaille donnent cent cinquante bottes, qui produisent de quatre à cinq quintaux.

Les terrains sont trop maigres et trop secs pour qu’on y jouisse de bons pâturages ; cependant les citoyens Langlier, maire, et Chrétien, juge-de-paix de Feuquieres, ont produit une amélioration sensible dans cette partie depuis plusieurs années, en établissant des parcs de vaches, qui ont ajouté à l’avantage de fertiliser le terrain, celui de féconder sensiblement les arbres fruitiers, et de conserver les bestiaux en santé.

Depuis quelques années on voit fréquemment,