lis à mes armes : Je vous en donne mille, lui dit François Ier. Depuis ce temps le lion des Créquy et le champ qui le renfermoit étoient couverts de fleurs de lis.
On se rendoit pieds nus à Notre-Dame-du-Hamel ; il n’y a pas dix ans qu’une jeune fille de Grandvilliers a fait ce pèlerinage avec succès.
Dans le canton du Hamel, à Hétomesnil, et dans presque toute la Picardie, un usage assez singulier se pratique le jour du mariage : l’époux ne se met point à table ; il sert tous les plats, et ne peut manger que debout ; pendant cette première journée il porte le nom de cher : l’épousée, placée au milieu de la table, est environnée des anciens du village, sans mélange de jeunes gens ; le plus près parent de l’époux se charge de la mariée, il ne peut la laisser seule sous peine d’amende : si quelqu’un est assez adroit pour prendre le soulier de la belle sans que le gardien s’en apperçoive, l’époux est obligé de le racheter, et le prix qu’il en donne sert à payer de l’eau-de-vie. On reconnoît dans cet usage, déguisé par la civilisation et le catholicisme, l’usage ancien de quelques parties de la Gaule, des vieux Samnites, etc., qui tentoient le jour du mariage d’enlever la mariée elle-même à son époux, et qui s’en faisoient payer cher la rançon.
Ce que j’ai dit de la culture et du sol de Sarcus peut en grande partie s’appliquer à celui des en-