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corps de bâtiment moderne, dont les distributions intérieures sont nobles et belles. La galerie surtout, dans laquelle sont représentées toutes les batailles auxquelles assista M. de Grâse, père du propriétaire actuel, est d’un très bon style : de ses fenêtres on apperçoit un riche lointain ; on y distingue, à différentes aires de vent, Saint-Thibaut, Romescamp, Feuquieres, Molliens, Sarnoy, Grandvilliers : les champs qui les se parent sont couverts de cultivateurs, dont les terres ne sont pas toutes également bonnes.

Sarcus est entouré de vastes jardins, et d’un parc de deux cents arpents couvert de bois, environné de murailles élevées, soutenues de piliers de briques. On pouvoit avant la révolution s’y procurer le plaisir de chasser toute espèce de bêtes fauves et de gibier.

Le village, bien percé, est de cent vingt feux. On y fabrique des serges nommées S.-Lô, londes, demi-londes, et ratines ; on y trouve sept à huit métiers à bas. Les frères Boulnois, demeurant l’un à Sarcus, l’autre à Alaine, nourrissent par leur industrie et par les travaux qu’ils commandent dans les villages des environs une multitude de ménages.

Les maisons de cette contrée faites de bois, sont couvertes de chaume ; le solin est fait de cailloux.

On compte jusqu’à cent filatures de laine dans