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tipliées ; mais le cidre est d’une qualité médiocre.

Les cultivateurs prétendent que l’abus du plâtre qu’on répand sur les prairies artificielles, où l’on ne cultive cependant que le trefle, fait mourir une grande quantité de bêtes à cornes et cause de fréquentes épizooties.

Les terres en général étant d’une qualité médiocre ne produisent que du seigle et de l’orge.

Il y a quelques carrières dans les environs de S.-Germer ; mais la grande dureté des pierres fait qu’on les emploie peu dans les bâtiments : quelques tuileries fournissent aux besoins des environs.

Les mœurs des habitants étoient assez douces autrefois : on se plaint aujourd’hui du peu de respect des enfants pour leurs pères, et du peu d’égards qu’on a pour la vieillesse.

Les chemins vicinaux sont si mauvais dans ces contrées, qu’ils éloignent jusqu’aux mendiants étrangers.

Le commerce du pays consiste en grosses étoffes de laine qu’on y fabrique, en dentelles noires, qui s’enlevent pour Paris et pour l’Espagne.

Les maires de Saint-Germer, d’Hannaches, d’Auchy, se plaignent que depuis la révolution et la perte de la religion, le libertinage est à son comble dans leurs communes.

Les terres coupées, montagneuses des environs de Saint-Germer contrastent avec les belles