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Au bas de la porte S.-Martin on trouve un souterrain qui, dit-on, conduisoit de Gerberoy à Anvoile : son ouverture revêtue de pierres de taille, et de forme gothique, a sept pieds d’élévation sur quatre de large.

Je ne parlerai pas du petit hôtel-de-ville, de la maison d’arrêt, de l’hospice, et d’autres détails utiles à l’administrateur, mais de trop peu d’importance dans une ville aussi délabrée pour qu’on en occupe le public, ni de la jolie promenade qui règne autour des murs de la ville, ni des jeux de tamis, ni des salles de danse, ombragées de grands ormes qui servent de rendez-vous à la jeunesse du voisinage.

On voit encore à Gerberoy la maison dans laquelle Henri IV et Louis XIII ont logé. Cette maison appartient à une demoiselle Delarue, de la plus ancienne famille de la ville ; cette demoiselle Delarue descend des Briequeville et des Briset[1], qui logèrent ces princes.

Henri IV, en revenant du siège de la Fere, s’arrêta à Gerberoy. Satisfait de l’attachement que cette ville lui avoit montré, il lui accorda une sauve-garde en date du 26 novembre 1595. Il étoit

  1. Quand Louis XIII passa près de Gerberoy, en 1537, il trouva dans la maison du sieur Briset une bonne femme qui prétendit avoir vu quatre rois dans cette ville ; Charles IX, Henri III, Henri IV, et Louis XIII ; elle se nommoit Mariette de l’Argilliere.