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pas son père, il fond sur lui la lance à la main, le blesse au bras et le renverse ; il reconnoît celui qu’il venoit de blesser, et plein de confusion et de remords le fait remonter à cheval et le ramene à Rouen. Guillaume devint valétudinaire depuis cette blessure. On disoit : « La graisse de son corps s’est fondue au siège de Gerberoy ». Quelques historiens soutiennent que Guillaume maudit ce fils rebelle. Mézeray assure qu’il lui pardonna, et repartit pour l’Angleterre en lui cédant le duché de Normandie. Mézeray place cet événement en l’année 1077.

Henri II, duc de Normandie, couronné roi d’Angleterre, fit soutenir un second siege à Gerberoy ; il s’empara de la principale partie de ce château qu’il réduisit en cendres. Un manuscrit de la bibliothèque de S.-Victor à Paris, intitulé, Chron. norman., dit de ce prince : « Destruxit munitissimum castellum Gueberrœ, en 1160. Excepta quadam fermitata, quam ne caperent hominibus regiis ignis et fumus prohibuit, villas multas combussit et destruxit. Depuis la fin du douzième siècle Jean-sans-Terre assiégea Gerberoy à la suite des divisions de Philippe-Auguste et de Richard-Cœur-de-Lion ; cette guerre se termina par la prise de Philippe-Auguste et de l’évêque de Beauvais, en 1197.

Les guerres de Philippe de Valois, roi de France, et d’Édouard III, roi d’Angleterre, forcèrent les chanoines de Gerberoy d’abandonner leur église.