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mines a dit « que jamais place n’avoit été mieux attaquée ni mieux défendue. »

La faute principale du duc de Bourgogne fut d’avoir négligé d’investir la ville du côté de Voisin-lieu ; c’est par-là que tous les secours arrivèrent à Beauvais.

Dans les guerres de la ligue, excités par le fanatisme de quelques déclamateurs, les habitants de Beauvais refuserent, sans rien entreprendre, de servir sous Henri III ; Henri IV vint à bout de les réduire, de les ramener, et de conclure avec eux un traité, qui fut signé le 22 août 1594.

Rien de marquant dans le Beauvaisis de cette dernière époque à la révolution.


Evêques de Beauvais.


Les évêques de Beauvais ont été d’une trop grande importance pour que je ne fasse pas connoître les plus célèbres d’entre eux par quelques détails historiques.

On assure que vers l’an 245 ou 250, ou sous l’empire de Julien l’apostat, S. Lucien, que quelques écrivains font disciple de S. Pierre, fonda la religion catholique dans le Beauvaisis ; c’est à Mont-mille, à près d’une lieue de Beauvais, qu’il établit sa résidence. Les païens lui couperent la tête ; elle fut portée jusqu’au lieu qui de son nom fut appelé Saint-Lucien : on y bâtit une chapelle qui fut dé-