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sa propriété que sous Philippe de Dreux. La justice du vidame de Gerberoy étoit d’une fort grande étendue, plus de cent soixante fiefs et de quatre cents arriere-fiefs en relevoient.

On attribue la fondation de l’église de Gerberoy, sur la fin du dixième siècle, à Francon, l’un de ses vidâmes. Le pape Nicolas V, dans une de ses bulles, la cite comme une des plus belles du royaume. Les armes du vidame étoient trois gerbes de bled d’argent en champ de gueule.

La chartre de la donation du comté de Beauvais nomme Gerberoy castrum (lieu ceint de grosses murailles). Une partie de ses fortifications subsiste encore ; elles sont d’une construction extrêmement solide. C’est à Gerberoy que le roi Louis IV, dit d’Outremer, reconnut Richard I duc de Normandie, et lui céda la Bretagne (qui ne lui appartenoit pas).

Dans les querelles qui s’établirent entre Guillaume le Conquérant et Robert son fils aîné, Robert, impatient de régner sur la Normandie qu’il ne devoit posséder qu’à la mort de son père, prit les armes ; il obtint de Philippe I, roi de France, son cousin, le château de Gerberoy très avantageux et très fort à cause de l’assiette du lieu, de ses murailles, et de ses bastions ; ce sont les paroles d’Hordericus Vitalis, lib. 12, p. 844. Guillaume quitte l’Angleterre, assiege Gerberoy ; dans une des sorties que fit Robert, ne reconnoissant