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terres propres à la poterie se trouvent dans la commune même de Saint-Samson : les creusets sont le principal objet de leur commerce ; ils servent à la fonte des métaux : les orfèvres et l’hôtel des monoies de Paris les emploient. Ces creusets blancs, à cônes tronqués, de onze pouces de haut sur cinq pouces de diamètre, se vendent 11 l. le cent dans le pays, et 15 à 30 livres le cent à Paris, à cause des frais de voiture : on en vend de deux espèces ; ceux de onze pouces sur cinq, dont nous venons de parler, et ceux de cinq pouces sur quatre seulement : on donne deux de ces derniers pour un des autres. Les bois du pays sont insuffisants pour la manufacture de ces poteries ; leurs propriétaires s’approvisionnent ordinairement dans les forêts de Gaille-Fontaine. Le mauvais état des chemins et l’éloignement de ces forêts rendent le transport des bois extrêmement dispendieux. C’est la cherté de cette denrée qui s’oppose à l’établissement des manufactures de faïence et même de porcelaine qu’on pourroit y faire ; car les terres de Saint-Samson et de ses environs sont extrêmement fines et de nature variée.

Saint-Samson, situé sur une montagne dans le meilleur air, étoit autrefois le but d’une espèce de pèlerinage : le bras de sainte Radegonde y guérissoit les galeux. L’église située sur les bords du Thérain, au pied de la montagne,