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recueillies parmi ces débris, un Posthume, entre autres, médaillon de la plus belle conservation, que je fais graver. Dans quelques fouilles que le cit. Songeons vient d’y faire faire il a recueilli des tronçons de colonnes, des blocs de pierre d’un mètre de longueur, d’un grain très fin, qu’il suppose avoir été tirés des carrières de Senlis ; ils sont ornés de moulures et d’ornements d’un bon style.

Nos géographes ne disent pas un mot de la ville des Muguets, et de tant d’autres cités perdues comme elle. L’antiquité des villes de la Gaule est telle qu’on n’en trouve les restes qu’à de grandes profondeurs, ou qu’ils sont entièrement disparus. Nous regardons comme les plus anciennes habitations du monde celles que quelques cirques, que des débris de temples et de pyramides indiquent encore ; ces monuments ne me prouvent que l’époque rapprochée de leur construction, qui ne s’élève guère qu’à quelques milliers d’années.

Un travail général, dont je joindrai les tableaux à la fin du 2e volume, me dispense de parler du mauvais état des prisons, et du peu de secours qu’on trouve contre les incendies dans la presque totalité du département : ces désordres ne seront réparés que par les ressources de la paix, et par celles d’une active et sage administration.

Morvillers, une des communes dépendantes du canton de Songeons, est au nord de ce bourg.