de long sur 40 de large est occupée par des marchands de draps, de toiles, et de quincailleries ; une autre halle, sur la même place, est employée à la vente des grains : la plus petite sert aux bouchers, aux marchands de poissons et d’autres comestibles.
Le franc marché a lieu le 7 de chaque mois ; c’est un des plus considérables du département. La place où il se tient a deux ou trois arpents d’étendue ; elle est plantée de jeunes ormeaux, environnée d’habitations régulières, toutes couvertes en tuiles ; la façade du midi de cette place est terminée par un bâtiment national de cent pieds de long : l’intendant de la généralité de Paris le fit construire, en 1780, pour servir de caserne à la maréchaussée ; il est présentement occupé par la gendarmerie.
Tous les édifices publics sont en général bien entretenus. Cette commune, d’après mes propres observations et mes notes, paroît avoir le meilleur esprit : il y règne en apparence plus de gaieté que dans les environs de Beauvais ; l’ordre et la regle y semblent bien établis, ce qu’on doit sans doute à la disposition naturelle des habitants, ainsi qu’à la sagesse et à l’intelligence du maire qui les préside.
Deux maîtres d’école y donnent les premiers éléments de l’instruction à plus de cent soixante élevés de l’âge de six à douze ans.