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révolutionnaires, ont détruit dans cette commune les préjugés de la noblesse et la superstition ; mais on se rappelle avec la plus douce sensibilité les bienfaiteurs qui suppléoient aux hospices, aux maisons de charité, qui ne se sont point encore établis dans Songeons ; on y prononce les larmes aux yeux le nom des d’Armantieres, des d’Epinay-S.-Luc, des Vieux-Maison, des Lachapelle, pères des pauvres et soutiens des infortunés. On joint au souvenir de ces hommes adorés celui de bons curés, qui consacroient leur vie à l’éducation des enfants, à la surveillance de la jeunesse, à servir d’appui, de consolation aux vieillards jusqu’aux derniers moments d’une vie, qu’ils ne perdoient qu’avec l’espoir de renaître dans un monde plus heureux.

Les statues, les tombes, les armoiries, ont disparu ; mais heureux le pays où les souvenirs de la reconnoissance durent plus que le marbre et l’airain !

Il n’existe dans l’arrondissement qu’un seul officier de santé ; on n’y trouve ni pharmaciens ni femmes de charité.

J’ai remarqué avec peine que le cimetière de Songeons est encore au centre du bourg.

Les édifices publics sont dans le meilleur état de conservation.

La place où se tient le marché ordinaire est un carré d’environ un arpent. Une halle de 80 pieds