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On fait à Songeons d’assez bon beurre, et des fromages aussi recherchés que ceux de Neufchâtel.

On vante les cidres de ce canton.

Le climat est sain ; on n’y connoît jamais de maladies épidemiques ; beaucoup d’hommes, et de femmes sur-tout, y vivent de quatre-vingts à quatre-vingt-dix ans.

Il est remarquable, après la révolution, que la jeunesse de Songeons conserve encore pour la vieillesse le respect qu’on lui doit par toute la terre.

Tout est en fête le jour de la naissance d’un enfant : le père et ses amis se couvrent de leurs plus riches habits ; et les festins, les chants, et la gaieté, se prolongent fort avant dans la nuit. La même alégresse regne dans le mariage ; aux festins de la noce les nouveaux époux servoient leurs convives : cet usage se renouvelle encore de temps en temps.

Un bon esprit, entretenu sans doute par quelques sages, a conservé dans les inhumations la décence qui doit les accompagner : on voit très fréquemment encore des hommes, des femmes, des enfants, s’agenouiller, prier sur la tombe des morts ; usage sacré, qui semble éterniser l’amitié, l’amour, et la piété filiale ; usage qui lie le présent, le passé, l’avenir, et dont l’influence est si grande sur la vertu, sur la morale, et le bonheur.

Les principes de la philosophie, les déclamations