Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs dispositions, et par ces amphithéâtres de verdure ornés de statues, que l’art de Lenôtre et de Laquintinie a trop multipliés. Les bois qui terminent le jardin sont percés de grandes allées, bordées d’une longue terrasse, qui laissent appercevoir les eaux tranquilles du Thérain, et la prairie couverte de bestiaux, de poulains, de génisses, et de bêtes à laine perfectionnées par des béliers espagnols. Les bêtes à laine sont moins nombreuses ; ce qu’on attribue au dessolement des terres, à la quantité de trefle et de prairies artificielles en usage dans cet arrondissement ; la diminution des pâturages ne permet plus d’entretenir une aussi grande quantité de moutons : les élevés sont petits. Les particuliers mettent leurs troupeaux en commun ; il n’y a que les gros propriétaires qui aient des troupeaux à part. Le cit. Personne de Songeons a trois à quatre cents bêtes à laine améliorées par des béliers espagnols ; il se promet d’obtenir une excellente race de cochons du mélange de mâles de Java et de la truie cauchoise. Il seroit à souhaiter que le cit. Songeons fût chargé de soigner les haras qu’on pourroit établir dans la partie du pays de Bray voisine de Songeons ; il a les connoissances nécessaires pour diriger avec succès cet établissement indispensable : avec de bons étalons on se procureroit une race aussi belle que celle de la vallée d’Auge en Normandie.