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tiles, ou donné à celles qui étoient naturellement productives toute la valeur que l’insouciance ou l’ignorance ne tentoient même pas de leur procurer. De cette époque le nombre des bestiaux s’est prodigieusement accru. On doit mettre à la tête de ceux qui, par leur exemple et leurs lumières, ont rendu d’importants services à ce pays, le citoyen Personne de Songeons : il est peu d’essais qu’il n’ait tentés, il n’est point de sacrifices qu’il n’ait faits, pour améliorer l’agriculture et perfectionner les troupeaux ; on en peut juger en parcourant avec détail sa belle terre de Songeons. Elle appartenoit jadis au maréchal d’Armantieres : le château fut construit, en 1720, par la marquise d’Armantieres, dame d’honneur de la duchesse de Berri ; il est de briques, orné de cours, d’avant-cours,de basses-cours, d’écuries, de vastes greniers, de grands jardins, de tout ce qui peut embellir, utiliser la maison d’un riche particulier, qui préfère cependant aux agréments de l’homme qui ne veut que jouir les établissements nécessaires d’une grande ferme. Le château de Songeons est bâti dans un fond : les potagers, sur les bords du Thérain, près d’un vaste vivier, au niveau d’une superbe prairie, entourés de bois et des montagnes de Gerberoy, sont productifs, mais trop humides ; les jardins d’agrément sont couverts de fleurs, de tapis de verdure, de bocages, qui ne sont plus de mode aujourd’hui, mais qui frappent encore par