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Malgré l’augmentation de la culture, les meules en usage dans tous les pays à bled ne sont point adoptées dans celui-ci. Les habitants ont eu le bon esprit de multiplier leurs granges en raison de leur récolte.

Les instruments aratoires sont la herse de fer, le rouleau, le hérisson, le tararre pour vanner les grains. La charrue pourroit être perfectionnée : il faut espérer que les recherches de la société d’agriculture du département de la Seine, et les travaux constants de François de Neufchâteau, parviendront à donner bientôt à la France le meilleur moyen de fabriquer les charrues adaptées à chaque nature de sol.

Les légumes et les fruits se cultivent avec soin, avec succès depuis quelques années : il seroit également à souhaiter que les fruits rouges s’y multipliassent ; on sait combien leur usage est utile à la santé de l’homme.

On défriche avec des chevaux : quelques laboureurs avoient fait l’essai d’employer les bœufs à leur charrue, ils y ont renonce.

Depuis vingt ans les prairies artificielles, les plantations de pommiers et de poiriers, les vrais principes de l’agriculture, s’établissent dans l’arrondissement de Songeons. On doit cet avantage principalement aux citoyens Floury et Decaux, qui par leur exemple ont entraîné les autres cultivateurs, fécondé des terres jusqu’alors infer-