Guérin le Lohéran, dans son roman composé dans le douzième siècle :
« Li Normands ont tot Biauvaisins gaté. »
Après quelques années de repos pendant les guerres de Guillaume-le-Conquérant, les Normands, abandonnés à leur audace, à l’amour du pillage qui les caractérisoit, firent des incursions chez leurs voisins. C’est à ces attaques imprévues qu’on doit l’élévation de cette multitude de châteaux qui couvrirent la Picardie.
En 1018, en 1180, Beauvais fut presque entièrement détruit par des incendies.
Les guerres contre les Anglais exposerent le Beauvaisis à une désolation continuelle : Philippe Ier fit la guerre en Normandie ; Louis-le-Gros la continua contre Henri Ier, roi d’Angleterre, avec lequel Lancelin de Beauvais s’étoit ligué… Cette guerre avec l’Angleterre se renouvela par le divorce de Louis-le-Jeune avec la reine Alienor, duchesse de Guienne, qui épousa, en 1151, Henri, duc de Normandie, depuis roi d’Angleterre.
La guerre la plus cruelle de cette époque malheureuse fut celle qui s’établit entre Édouard III et Philippe-de-Valois ; elle ruina le Beauvaisis, en 1346, sans que Beauvais pût être pris.
La Jacquerie causa de grands ravages dans toute la Picardie.
Ce ne fut qu’en 1450 que la guerre des Anglais et de Charles VII se termina.
On a dit que Beauvais fut assiégé en 1434 par