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la dépense annuelle de chacun des secourus est de 261 liv. 13 s., ou de 14 s. 8 d. par jour. Mais le calcul manque de quelque justesse, parcequ’il est impossible d’établir avec précision, d’une part, la somme de ces 91076 liv. employées à payer des rentes, et de l’autre, la part qu’a annuellement la dette arriérée sur les fournitures réelles de ces hospices.

La même administration qui régit les deux hospices de Beauvais dirige aussi les secours à domicile, dont les revenus sont distincts. Ils étoient avant la révolution de 9449 l., auxquelles les dons particuliers ajoutoient considérablement ; ils sont aujourd’hui réduits à 4037 liv., encore 843 liv. des revenus actuels sont-ils le produit des droits sur les spectacles et les fêtes publiques. Les dons particuliers sont éteints pour cette branche de secours. La loi portant établissement d’octroi dans les villes, en affectant ses produits aux hospices, les destine bien aussi aux secours à domicile ; mais le rapport des octrois de Beauvais est loin de suffire à ses besoins, et de couvrir l’insuffisance des revenus des hospices.

Les prisons de Beauvais sont au nombre de trois : celle de justice est trop petite, mais sûre, et assez propre ; elle renferme les prévenus qui doivent être jugés par le tribunal criminel du département ; celle de détention contient les femmes, les fous, et les hommes condamnés à la gêne.