xv; P 11 F AC E. On ne devroit pas être obligé de s’excuser dans le dix-neuvieme siecle d’avoir aimé les arts et d’en entretenir le public. Certains hommes sont tombés dans une telle patavinité, si j’ose employer cette expression surrannée, qu’il faut leur répéter encore que les arts sont aussi nécessaires qu’ai1nables. Que fe- roient les riches de leur fortune s’ils ne l’em- ployoient à payer cette multitude d’ouvriers qui vivent d'arts et de luxe? ils périroient sans les moyens imaginés pour les arracher a l’apathie, ai l’insouciance dans lesquelles ils vivroient ensevelis. Les grandes collections qu’ils forment servent ai donner des idées justes des productions de l’art et de la na- ture; elles font faire a l’esprit des rapproche- ments utiles; elles aident à combiner ces ma- chines ingénieuscs auxquelles les Anglais doi- vent la supériorité momentanée de leurs ma- nufactures. Les grands palais portent a ce recueille- ment, à ce respect qu’on doit aux magistrats, aux grandes places, aux organes de la justice.
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