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avec l’Espagne, en y transportant les demi-hollandes de Bulles, qu’ils blanchissoient.

Ce commerce est continué avec moins d’étendue par le citoyen Michel Mazieres ; il emploie dans sa manufacture l’acide muriatique oxygéné : il seroit à souhaiter qu’il réalisât le projet de blanchir à la vapeur de la soude.

Il seroit nécessaire que de sages règlements fixassent le prix de la main-d’œuvre ; que le manufacturier ne fût plus victime du caprice des ouvriers qu’il emploie ; que leur insubordination fût réprimée ; que l’apprenti tînt à ses engagements ; que des coalitions nuisibles à l’industrie fussent prévenues : elles sont telles que jusqu’à présent les femmes n’impriment pas dans les atteliers, ce qu’elles font en Suisse, en Allemagne, etc.

La marche rapide du gouvernement, ses opérations, sa prévoyance, font tomber ces abus à l’instant où j’écris ; et ces notes ne serviront, en établissant ce qui fut, qu’à faire valoir ce qui doit être.

Je n’ai point parlé des tanneries, des bonneteries, etc., etc., indiquées dans le tableau général du commerce et des manufactures.


Beauvais a toujours passé pour une ville de bienfaisance et de charité : des femmes respectables, sous le titre de mères des pauvres, distribuent les dons de leurs concitoyens dans les asyles