Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/429

Cette page n’a pas encore été corrigée

DU DEPARTEM. DÉ L’OISE, /pg

blanchâtres et les pavillons colorés jouent sur un tapis de verdure, sur des prairies couvertes de pommiers, sur les fonds sombres et majestueux de la montagne de Boulogne ; ces eaux, toujours coulantes, pures, transparentes, nourrissent une multitude de poissons habitués à la voix humaine ; ils se réunissent des qu’ils l’entendent, et reçoivent avec avidité le petit présent qu’à la fin des repas chaque convive leur distribue.

Un pont de bois à la chinoise, une allée tournante et fleurie, conduisent par une montée douce au pavillon octogone, dont l’intérieur, meublé de sieges à la turque, entouré de coussins de draps jaune orné de crépines, décoré de quatre grands tableaux de Robert, est de toute recherche et de toute fraîcheur ; une glace placée sur une cheminée du plus beau marbre laisse appercevoir la campagne ; la porte donne sur le château, et les grands verres de Bohême de la croisée qui fait face à la cheminée permettent à l’œil d’errer sur les bocages lointains qu’on voit au pied de la montagne.

Le principal corps du pavillon est surmonté d’une balustrade et d’une lanterne d’ordre gothique ; elle renferme un petit appartement délicieux : le tout est dominé par une tente, espece de belvédere qui fait pyramider ce bâtiment aérien. Une tourelle adossée à cet édifice lui donne