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DU DEPARTEM. DE L’OISE. /ta5

collines, qui vous menent insensiblement au télégraphe, placé sur le sommet de la montagne de Boulogne : c’est de là, comme des hauteurs qui dominent Venette, comme du moulin de War-monv :llé, comme de Montataire et de Creil, comme du château de Clermont, que je me plus à voir se placer dans l’espace les lieux que je venois de visiter en détail. On apperçoit la commune de Bus au milieu des bois et des collines du Santerre ; dans la plaine immense qui se déploie sous les yeux on distingue quelques clochers, des masses d’ombre et de lumiere,Fécamp, et quelquefois, dans les beaux jours, le clocher de la cathédrale d’Amiens et Mont-Didier ; c’est l’aspect d’une mer immense et dans le calme : vers d’autres points de l’horizon on voit Tricot, Coi-vrel, les montagnes de Clermont, l’abbaye de Saint-Martin-au-Bois, la Neuville-le-Roi, la Taule, le château de Séchelles, précédé d’une vaste et riche plaine, les montagnes qui couvrent Senlis, les monts voisins de Noyon, Saint-Quentin, etc., etc. On ne connoît un pays qu’en l’examinant du sommet des montagnes, comme on ne connoit une ville qu’en la visitant du clocher.

Les terres de Boulogne sont sablonneuses, froides, et fortes ; elles se partagent entre une multitude de particuliers dont tous les champs sont séparés par des noyers et des pommiers.

Les meilleures terres ne se louent que 9 a 12 1.