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et de l’enthousiame qu’on vouloit témoigner au gouvernement ; le nom de Bonaparte retentissoit autour de nous ; la musique, le bruit du canon, se mêlerent aux cris d’un peuple heureux qui voit tomber ses fers et renaître ses espérances.
La route « le Cornpiegne à Bains, que j’ai décrite jusqu’à Mouchy-Humieres, célebre par son château et par sa manufacture d’alun, devient cahoteuse et difficile au-delà de ce château. Nous nous égarâmes la nuit, quoique guidés par des gendarmes ; nous n’arrivâmes que fort tard à Bains, par un vent furieux, qui ravagea toutes les campagnes, et détermina des incendies, dont les flammes, au – dessus de Boulogne, embrasoicnt l’horizon au nord-est.
Nous eûmes à Bains une séance composée des trente-deux maires des cantons de Lassigny et de Ressons.
La nature des terres dans le canton de Ressons est généralement mauvaise et d’une singuliere variété : elles sont en divers lieux sablonneuses, marneuses, argilleuses, rouges, noires, ou de couleur jaunâtre : elles contiennent ici des pierres anguleuses, des gres, des cailloux ; ailleurs du craon, des camérines ; on y voit fort peu de terres franches qu’on puisse labourer à quelque profondeur ; tout le terroir de ce canton est presque composé de montagnes élevées, et de vallées resserrées et profondes : l’exploitation se fait gêné-
