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cision que je me suis prescrite. Je sais qu’en co-* piant quelques extraits de l’histoire générale, qu’en réunissant sur le département de l’Oise tout ce qu’on peut dire de la Celtique, de la Gaule, et de la France, je donnerois un plus grand intérêt à mon travail ; mais je ferois une histoire générale et volumineuse, et je ne travaille qu’à la description d’une centieme partie de la France.

Avant de quitter Noyon, apres avoir visité tous les alentours de la ville, nous montâmes une seconde fois sur le mont Siméon, pour en considérer l’aspect, pour en faire dessiner les vues.

Du sommet du mont Siméon, outre les points déjà décrits, l’œil suit une chaîne de monts qui se croisent de la maniere la plus pittoresque, qui se perdent à l’horizon en dégradant insensiblement de l’ouest au nord-est : il est difficile de se faire une idée de la fécondité de ces campagnes ; et la vue du mont Siméon auroit la célébrité des plus grands tableaux de l’Angleterre et de l’Italie, si le peuple français avoit pour le site qui l’a vu naître le saint respect, l’enthousiasme religieux qu’on trouve dans d’autres contrées. En Angleterre, par exemple, où les poetes les plus célebres, où les auteurs les plus ingénieux, où les peintres les plus habiles ont consacré dans leurs ouvrages les sites, le village, le vieux chêne, qui furent les témoins des jeux d«