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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 4o5 qui en ont prolongé la navigation en remontant vers sa source jusqu’à Appilly. Elle déborde fréquemment en hiver, et couvre alors au moins une lieue de terrain en largeur, ce qui lui donne l’air de majesté d’un grand fleuve : elle dépose un sédiment utile ; le sol s’exhausse par ces dépôts : on présume qu’avant un siecle ces prairies, noyées pendant l’hiver, seront en pleine culture.

Les pêcheurs de l’Oise se servent de l’épervier, du gisle, de la seine, du perle, et du chalon ; c’est par ces noms qu’ils désignent les différentes especes de filets qu’ils emploient.

Trois anciens ponts qui traversoient le canton de Babœuf n’existent plus.

Les pierres de la carriere de Salency sont d’une solidité à toute épreuve ; on les préfere à celles de Cus, de Ville, et de Cannectancourt : elles sont faciles à travailler, d’un assez gros grain, et roussâtres. Celles de Babœuf se décomposent à la gelée.

Dans le canton de Babœuf on ne trouve ni briqueteries, ni tuileries, ni fours à chaux, ni fours à plâtre.

Le premier jour de mai les jeunes gens du canton de Babœuf vont planter des bouleaux à la porte de leurs maîtresses ; s’ils veulent rompre avec elles, ils substituent un sureau, signe de mépris, au bouleau, embleme de leur amour.