Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en Normandie et dans toutes les parties de la France, étoient des ratines de , qui se vendoient de 7 à 8 liv. ; ratines , de 6 à 7 liv.

Calmouck ou moletons béges, moletons espagnolettes, tous de , de 3 à 4 liv.

Moletons rayés, calmouck, de 3 liv. 15 s. à 4 liv. 15 s. ; moletons à deux faces, de 6 à 7 liv.

De 1780 à 1790, des espagnolettes particulières, d’une aussi bonne qualité que celles des fabriques de Demetal, étoient un des objets les plus marquants du commerce de Beauvais.

On y fabriquoit, en 1770, des draps à deux faces, écarlate et bleu, et autres couleurs tranchantes : ils obtinrent un grand débit ; ils valoient alors 18 à 20 livres l’aune , et, comparés aux draps des autres fabriques, se vendroient à présent de 40 à 50 liv. On n’en a guère fabriqué que quatorze à quinze cents pièces.

Cet état des fabriques de Beauvais a tellement été réduit par la révolution, qu’on compte à peine deux cents métiers dans la ville, et deux mille ouvriers.

La matière première manque aux fabriques ; elle est d’une cherté exorbitante ; l’ouvrier est obligé de vendre presque toujours à perte l’étoffe qu’il vient de terminer. Les grands rouets ne sont point en usage, ce qui ne permet pas de supporter la concurrence avec Amiens, Carcassonne, et Montauban.