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Attila ; Rumel veut que Clodion, en s’en emparant, fît périr six cent mille hommes.

Ce fut en 477, selon le P. Lecointe, en 471, suivant Simon, que Chilpéric fit comme vainqueur son entrée dans cette cité.

A l’époque où les Bretons secouerent le joug des Romains, où Clovis s’empara des Gaules, les habitants du Beauvaisis ne paroissent pas avoir joué un grand rôle ; la Picardie, comme la Champagne, se soumit naturellement aux Francs.

Dès 845, les Beauvaisins se sentirent de l’invasion des Normands, et contribuerent au tribut de sept mille livres d’argent, qu’ils leverent sur les peuples de la Belgique. En 850, Oschéri brûla Beauvais ; il fut bientôt réparé, ou n’avoit pas entierement été détruit, puisque trente ans après il servoit d’asyle contre les incursions de ces mêmes Normands.

En 881, les Normands, conduits par le roi Quaramond, s’avancerent jusqu’à Beauvais en ravageant ses environs ; en 883, ils fixerent dans cette ville leur quartier d’hiver ; en 886, elle servit d’asyle aux habitants de Pontoise que Sigefroy chassoit de leur pays.

On ne sait par quel accident Beauvais brûla le 17 septembre 886.

En 923, en 926, cette ville fut encore pillée par les Normands : ce n’est qu’en 946 que les habitants du nord, fixés dans la Neustrie, laisserent respirer ceux de la Picardie. Tant de ravages firent dire à