DU DEPARTEM. DE L’OISE. 38i un goût âpre. On est ici dans le mauvais usage d’engraisser les vignes avec du fumier de vaches : on néglige un peu trop les plantations dans ce canton ; elles diminuent au lieu d’augmenter.
On voit sur le sommet des collines d’Attichy des pins de lord Weymouth, des pins d’Ecosse, des prusses, de la sapinette, des épicéa, des méleses ; plantés il y a vingt ans au milieu des rochers, ils réussissent parfaitement.
Il y a tres peu de jardinage dans ce pays ; les habitants achetent sur le marché d’Attichy les légumes que des jardiniers de Blérancourt y portent ( cette derniere commune est du département de l’Aisne).
Il y a dans le canton environ trois cents hectares en pâturages, dont la plus grande partie n’étant que des larris en friche présente une pâture seche qui peut à peine suffire aux moutons ; le surplus est marécageux et mal-sain.
Les habitants de Tracy-le-Mont envoient leurs troupeaux dans la forêt de l’Aiguë. Ils ont remarqué un phénomene assez singulier : quatre fois en neuf ans la grêle a ravagé une partie de ces contrées ; elle commençoit à l’angle de la montagne d’Attichy, se dirigeoit sur Berneuil d’un côté, de l’autre sur Moulins et Nampcel. On présume que les dernieres coupes de la forêt de Compiegne ont dérangé les courants d’air qui produisoient
