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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 375 juillet 1529 il changea cette cure contre celle de Pontl’Eveque, demeure ancienne de ses peres ; il possëdoit en outre la petite chapelle de S.-Jean de Bayencourt, dans l’église de S.-Quentin-en-l’Eau, faubourg de Péronne. Il quitta Noyon pour se rendre à Geneve le 5 août i5a3 ; il y fut suivi de son frere Antoine.

Tout le monde connoît le génie et les fureurs de ce grand homme ; on ignoroit peut-être ce qu’on en pense dans son pays. Les déclamations des ecclésiastiques et leur effet ont cessé depuis la révolution, et le peuple voit sans surprise des voyageurs charger dans leur voiture les débris de sa maison, qu’on démolisoit à l’époque de ma tournée.

Noyon est situé au pied de la montagne de Saint-Siméon ; au couchant, à environ deux milles de distance, s’éleve une autre montagne dite de Lar-broy : rien ne la borne à l’orient ; c’est une longue plaine qu’on appelle la vallée de Chauny.

Cette vallée de Chauny offre, des différents points que j’ai visités, les aspects les plus vastes et les plus pittoresques. Les montagnes sur lesquelles sont adossés Babœuf et Salency reposent de l’uniformité des plaines qui se prolongent au loin dans le département de l’Aisne : les contours de l’Oise, à l’orient, au sud-ouest, parent ce paysage de longs rubans d’argent ; des bois d’une teinte bleuâtre ressorten t sur un fond verd ; et plus