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370 DESCRIPTION

au commencement du cinquieme un préfet romain y avoit fixé son séjour.

Sous S. Louis elle étoit d’une grande importance, puisque S. Médard, évêque du Vermandois, la choisit comme une place sûre contre les attaques des barbares.

S. Éloi fut évêque de Noyon sous le regne de Dag’obert.

L’évêque de Noyon portoit le ceinturon et baudrier au sacre du roi.

Le christianisme, dans le septieme siecle, n’avoit point détruit toutes les pratiques superstitieuses dans le Beauvaisis, à en juger par Noyon, pays limitrophe. S. Éloi recommandoit à son peuple de ne point fréquenter ni consulter les devins : « N’observez pas non plus les augures, leur dit-il, « et quand vous êtes en voyage ne faites pas plus « attention au chant des oiseaux qu’aux calendes « de janvier ; que personne ne se masque, et ne « prenne la forme d’une génisse, d’un faon, et « ne fasse le jongleur. »

En 720 Chilpéric mourut à Noyon ; il y fut enterré.

Quelques écrivains prétendent que Charle-magne fut sacré à Noyon, et porta le titre de roi de Noyon, comme Carloman, son frere, fut sacré à Soissons, et déclaré roi de cette ville.

On assure que Noyon fut d’une tres grande étendue sous les anciens Gaulois : César prétend