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DU DEPARTEM. DE L’OISE. 345 amies, leurs enfants ! que de larmes à leur retour, quand ils abandonnoient cette patrie chérie pour retourner chez l’étranger !

Un autre jour nous nous dirigeâmes sur la Croix-Saint-Oien ; nous visitâmes le Puits-du-Roi, la Muette ; nous dînâmes au Pont-de-Bernes, à côté d’un site d’opéra : des masses de rochers couverts de mousses, ombragés par de grands arbres, s’élevent en amphithéâtre. Je n’ai point vu de lieux plus agréables, plus faits pour animer les poetes et les peintres… ; et l’on se rend à Tivoli, où l’on nomme l’allée des peintres quelques arbres maigres, déracinés, vantés, parcequ’ils sont les seuls qu’on voie aux environs de Rome dépouillée !

Le Puits-du-Roi offre une étoile qui se divise en huit allées immenses ; elles sont prolongées jusqu’aux extrémités de la forêt, en s’élevant sur les montagnes, en traversant des terrains plats, offrant par-tout le plus noble et le grand spectacle. La route du Pont-de-Bernes à Compiegne se fait-sur les rives de l’Aisne, en suivant les contours de la forêt, sur le grand chemin de Soissons.