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L’hôtel-de-ville de Compiegne est un bâtiment gothique assez remarquable.

La population de la ville et de ses faubourgs n’est pas à présent de huit mille individus : elle s’élevoit anciennement de treize à quatorze mille.

Les jésuites y avoient jadis un college ; les bénédictins le dirigerent apres eux : ce college et quelques écoles de charité sont remplacés par le pry-tanée ; mais l’éducation particuliere des pauvres et des habitants de la ville exigeroit de nouveaux établissements.

Je ne parle ici ni des prisons, ni des hospices, que je ferai connoître dans des tableaux généraux.

Anciennement le commerce de Compiegne étoit plus considérable qu’il ne l’est aujourd’hui : cette ville étoit l’entrepôt d’épiceries, d’étoffes, de toiles de tout genre, devin, d’eau de-vie, de vinaigre, de grains, etc. Les guerres sous Charles VII firent transporter à Pont-Sainte-Maixence le marché aux grains ; Ce dernier est à présent le plus considérable delà Picardie. Compiegne reçoit des vins de Champagne, de Bourgogne, qu’elle verse dans la Normandie.

Son principal commerce est actuellement celui des bois des forêts de l’Aigle et Compiegne, qu’on porte annuellement à t\ ou 5oo,ooo liv.

Les foires qui existoient à Compiegne depuis le neuvieme siecle ont été considérablement dimi-