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a chement pour Compiegne, le séjour en est tout « aimable ». François Ier, dans ses lettres datées d’Abbe ville en i53i, appelle nobles bourgeois les habitants de cette ville. C’est ce prince qui, dit-on, fit percer dans la forêt les huit grandes routes qui la traversent, et creuser quelques puits pour rafraîchir sa vénerie : d’autres prétendent qu’elles furent ouvertes par Philippe-Auguste, qui, comme nous l’avons dit, s’étoit perdu dans ses méandres.
Charles IX célébra son mariage avec Elisabeth d’Autriche à Compiegne : il y revint apres son voyage à Mézieres ; son entrée fut des plus brillantes ; on répétoit ce vieux proverbe :
« Oncques ne sort de Compiegne « Que volontiers n’y revienne. »
Quand ce prince, en 1563, créa des tribunaux de commerce dans les grandes villes du royaume, il en fit placer un à Compiegne.
Henri III établit un hôtel des monnoies dans le lieu nommé la Tour-des-Forges, du temps de Louis-le-Gros.
En i58g, commandés par Charles d’Humieres, leur gouverneur, les habitants de Compiegne s’unirent à la grande armée du roi, qui fit lever aux ligueurs le siege de Senlis : ils ramenerent en triomphe dans leur ville plusieurs drapeaux et six canons. Le ministre Schérer fit enlever quatre
