Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/318

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

3iy sont presque nulles : les bois blancs, qu’on pourrait y multiplier, y réussissent assez bien.

On a fait une remarque singuliere, c’est que des petits cultivateurs qui n’employoient jamais de jacheres, transportés à la tête d’une culture de deux cents arpents, soit comme propriétaires, soit comme fermiers, s’empressent de laisser un tiers de terrain en jacheres, pour qu’on sache qu’ils entreprennent la grande culture.

On a dans tout le canton la mauvaise habitude de déposer le fumier sur les terres six mois avant les semences : les sucs les plus féconds s’évaporent ainsi ; ceux qui pénetrent dans la terre descendent beaucoup au-dessous des racines, et ne peuvent leur procurer aucun engrais. Les nourritures vertes pour les bestiaux en hiver sont ici presque inconnues ; on ne leur donne ni pommes-de-terre, ni carottes, ni choux, ni navets : il faut espérer que l’exemple de M. de Liancourt, qui connoît et pratique tous les secrets de l’agriculture, sera bientôt imité de ses voisins.

Depuis la destruction des pâturages,occasionnée par le partage des communaux, les prairies artificielles n’ont presque pas augmenté ; aussi les vaches y sont-elles mal nourries, et leur fumier est par-tout, excepté dans l’étable du propriétaire.

Les communes de Verderonne, de Cinqueux, de Bailleval, de Louveneaut, de Liancourt, de Mon-neville, et de Mouchy-Saint-Éloi, ont des parties