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Le parc est abattu. Retiré dans un pavillon qui n’a qu’un raiz-de-chaussée, et un seul étage, le propriétaire, fermier, cultivateur, manufacturier de Liancourt, réalise, exécute toutes les conceptions que ses lectures, que ses voyages, que la fréquentation des hommes ont pu lui procurer ; il perfectionne toutes les especes de cultures, soigne les plus belles races d’animaux, et répand chez tous ses voisins les procédés de la nouvelle agriculture ; il leur inspire pour leur état l’amour qu’il éprouve lui-même, les aide de ses conseils, de ses moyens, de ses exemples, et réalise tout ce que nous nous promettons de l’établissement des grandes fermes expérimentales.

Si chaque canton de la France possédoit un homme aussi tourmenté de l’amour du bien, faisant pour l’opérer d’aussi grands sacrifices, la terre de France, aidée dans sa fécondité naturelle par tous les moyens de l’industrie, effaceroit bientôt les récits vrais, quoiqu’étonnants, de la prospérité de l’agriculture en Angleterre.

M. de Liancourt est le fondateur de la manufacture de bas maniere anglaise, à laquelle le citoyen Cahours donne tant d’éclat à Rantigny, à trois quarts de lieue de Liancourt[1].

  1. Cette manufacture fait marcher quarante métiers, dont dix-huit sont à l’anglaise ; elle nourrit trente femmes ou filles : sa dépense s’éleve de 1500 à 2000 liv. par mois.