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anglais, dont les promenades variées, plantées d’arbres verds, laissent appercevoir les paysages enchanteurs de la vallée Dorée. En passant sur la croupe de la montagne qui s’avance vers le sud-est, on peut, de la hauteur qui domine Rieux, parcourir l’immense et délicieuse vallée de l’Oise, promener son œil sur les revers de la forêt d’Hallate, et voir s’élever dans le lointain, du milieu des prairies près de Creil, la montagne et le château de Montataire. Au nord-est la vue s’étend jusqu’au-delà de la forêt de Compiegne ; mais rien ne charme l’œil, ne l’attire, ne le caresse comme les contours brillants de l’Oise, ses rives calmes et tranquilles, et les maisons délicieuses qui les bordent.

Avant la révolution M. de Liancourt avoit établi deux manufactures importantes près de son château ; elles vont reprendre leur activité.

L’une fait avec le plus grand succès des cardes aussi belles que celles de l’Angleterre ; les métiers de filature de coton, placés dans l’autre, n’attendent pour marcher que des avances, que l’industrie de son propriétaire saura bientôt lui procurer[1].

Les cours, la façade, une aile du château ont disparu ; on n’a conservé que la partie de ce vaste bâtiment qui contient la bibliotheque.

  1. Ces manufactures occupoient trois cents personnes avant la révolution.