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L’œil du voyageur ne trouve, lorsqu’il traverse ce canton, que deux objets qui puissent le consoler de la stérilité de sa route, c’est le château de Nointel sous Clermont, et celui du Plessis-Longueau, ou de Villette sur la route de Flandre. Le premier, situé au bas d’une montagne bien boisée, est d’une grande solidité : bâti en briques il avoit moins d’attraits pour les destructeurs du moment ; il est extérieurement ce qu’il étoit lorsqu’il servoit aux plaisirs du duc de Bourbon ; l’intérieur est dégradé : on en a fait une prison pour les infortunés détenus des environs. Le parc et les jardins ont perdu de leurs charmes ; mais il est impossible de trouver des sites plus heureux, des points de vue plus riches que ceux dont on jouit en s’élevant sur la montagne, en s ?approchant sur-tout d’une route pavée par un des propriétaires de Nointel (on la prend en allant à Liancourt) : on ne peut voir de plus belles vallées, d’enfoncements plus vaporeux, de jeux de clochers et de montagnes plus pittoresquement combinés ; c’est un séjour délicieux.

J’aurai l’occasion de parler en détail du château de Villette.

Il n’y a aucun établissement, aucune manufacture dans ce canton. On voudroit y voir rétablir le haras qui y existoit autrefois ; on pourroit le placer, soit à Sacy-le-Grand, soit à Saint-Martin-Longueau.