Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/264

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

maniere de Bulles : la bonneterie obtient depuis quelques temps la préférence. On y fait de superbes bas de coton de fil, et des pantalons superfins, qui ne craignent point la concurrence des Anglais. On doit au citoyen Valentin Le-grand, natif de Saint-Just, cet établissement perfectionné[1] ; il fut guidé par Jean-François Legrand, fabricant de bas, qui vit encore. On fait des toiles à Nourard, au Plessis-Saint-Just : Plainval, Montigny et Ravenel donnent des tisserands et des maçons.

La commune de Montigny possede une superbe plantation de pommiers : son produit administré avec économie est appliqué au paiement des charges locales.

On se plaint à Saint-Just du partage des biens communaux dont ce bourg jouissoit de temps immémorial.

S.-Just est sur le passage d’Amiens, de Calais. On y compte jusqu’à trente auberges : de petits marchands drapiers, des épiciers des petites communes s’y approvisionnent.

Trémonvillers est la plus grosse ferme des environs : on y voit les traces d’une ancienne abbaye qu’on dit avoir appartenu aux templiers. D’une piece de terre de Trémonvillers, nommée l’Hirondelle, on découvre une trentaine de moulins : on

  1. Soixante métiers sont employés à cette fabrique.