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Les eaux y sont très rares ; les puits ont jusqu’à cent cinquante pieds de profondeur, les mares se dessechent communément en été.

Les goitres y sont communs.

La seule pierre de ce canton est une espece de craie tendre. On n’y trouve ni briqueteries, ni tuileries, ni fours à chaux, ni plâtres ; on est forcé d’aller à deux lieues chercher du sable.

Les hommes y sont sains, d’un tempérament vigoureux. La maladie la plus commune est la dyssenterie. On passe rarement l’âge de soixante-dix à soixante-quinze ans[1].

À la naissance d’un enfant les femmes font de longues dissertations sur ses ancêtres, citent des anecdotes merveilleuses, consultent le sort sur son état futur, et, comme les fées du temps passé, prédisent quelles doivent être ses qualités physiques et morales.

Le mariage est aussi l’occasion d’une réunion d’amis et de parents : l’épouse, conduite par son parrain, est ordinairement vêtue de noir ; après la cérémonie la mariée reste au pied de l’autel, jusqu’au moment où le plus proche parent de son époux la prend pour la conduire au lit nuptial.

Autrefois on fabriquoit beaucoup de toiles à Saint-Just ; on en fait encore quelques pieces à la

  1. Il y a vingt-cinq ans un tiers des habitants fut enlevé par une fievre putride et maligne.