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préparations ; on l’ameublit difficilement ; il exige beaucoup d’engrais[1]. On n’y peut employer qu’une charrue garnie d’un soc étroit, effleurant pour ainsi dire la terre végétale, et ne traçant qu’un léger sillon ; elle est tirée par quatre chevaux. Les meilleures terres sont louées de 15 à 18 liv. l’arpent. La charrue plus grande et plus large des départements de la Seine et de Seine-et-Marne ne pourroit servir ici. On y cultive quelques prairies artificielles, trefles, luzernes, sainfoins : les bleds y sont de bonne qualité ; l’orge y réussit peu ; les légumes n’y sont pas abondants ; ici la pomme-de-terre est sans saveur.

On n’y boit en général que du cidre et du vin du pays.

Il y avoit à S.-Just un couvent de prémontrés ; un couvent de cordelieres, détruit il y a près de trente ans : ces religieuses étoient au nombre de six, quand on les réunit au couvent d’Amon-teelve ; la plus jeune avoit soixante-quinze ans, et la plus âgée quatre-vingt-dix-sept.

Le citoyen Dauchy, préfet de l’Aisne, a le premier mis en vogue les prairies artificielles, et les moutons de race espagnole ; mais il a peu d’imitateurs.

Il y a fort peu de bois dans le canton de S. Just.

  1. On va cherclicv des cendres de tourbes et la houille jusqu’à Bresles, à Amiens, à Rolcau, et à Pronleroy.