une étoffe dont on se sert pour l’habillement des soldats et des habitants de la campagne.
La femme la plus habile ne gagne que 6 sous dans sa journée.
Il n’y a que douze ou quinze laboureurs dans cette commune.
On y compte quarante puits, et souvent on y manque d’eau.
Les pierres viennent de Mony ; elles sont tendres : celles de Mortemer sont plus dures.
On fabriquoit autrefois des battoirs à Tricot, qui se vendoient à Paris : six maisons s’occupoient à ce travail ; elles sont réduites à deux, qui font aussi des raquettes.
L’établissement dé la manufacture d’étoffes à Tricot se perd dans la nuit des temps. On y compte à présent de soixante à soixante-dix fabricants ; il y en avoit beaucoup plus il y a cent ou cent cinquante ans. La laine brute leur vient de la Neu-ville-le-Roi, de Warnonviller, d’Estrées-S.-Denis, de S.-Remy, de Montigny, de Ravenel. Chaque fabricant emploie trois cents toisons, ce qui fait environ vingt mille pour la totalité des fabriques.
Courcelles, Ploiron, Tronquoy, toutes communes situées dans la même plaine, n’offrent rien de particulier : presque tous les habitants de ces villages sont employés à la culture des terres, ou dans la manufacture de Tricot.