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huit pieds sans branches ; sa cime énorme s’appercevoit de plus de huit lieues : il étoit le premier couvert de feuilles, il étoit le dernier à les perdre. Les vieillards assurent que ce bois possédoit environ trente arbres de cette grosseur, et qu’en 1720 ils furent abattus pour servir à la construction de l’abbaye de Saint-Just. C’est l’arbre dont j’ai parlé, qui fut vendu cent pistoles par M. de Liancourt.

Il n’y a dans ce canton d’autre riviere que le Dom, qui prend sa source dans les prés de Dom-front, au bas d’une petite côte qui sépare le territoire de cette commune de celui de Rubecourt, département de la Somme ; elle passe à Domelieu, dans Aiencourt patrie de la trop fameuse Frédégonde, à Mont-Didier ; delà se jette dans la Somme à Amiens.

Les puits de ce pays sont très profonds.

On conserve avec peine dans les chaleurs les mares établies dans chaque village.

Une fontaine à Coivrel, comme nous l’avons dit, fournissoit par un aqueduc des eaux au château de Maignelay.

La commune de Domfront est sujette aux plus grandes inondations à l’époque des dégels et de la fonte des neiges.

Les eaux pluviales des villages de Fretoy, de Ploiron, de Godenvillers, du Corel, du Petit-Crevecœur, de Ferrieres par Dompierre, de Plain-