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pour examiner les progrès du nouvel établissement du citoyen Michel : on y fait des briques de la meilleure espèce et du plus beau rouge ; l’incroyable variété des terres permet d’y fabriquer toutes espèces de poteries, depuis le grès jusqu’à la porcelaine. Le prolongement de cette route conduit jusque dans la vallée du Bray, pays très curieux qui demande un article particulier.

En quittant Beauvais pour se rendre à Rouen, l’œil est arrêté sur la gauche par une montagne à pic, que l’active industrie des habitants essaie de cultiver : les terrains bas et trop humides qu’on a sur la droite, sont couverts d’arbres fruitiers de toute espèce ; les bords de l’Avelon, qui laissent échapper mille ruisseaux, offrent des promenades délicieuses. A mesure qu’on s’élève sur la montagne, le riant village de Goincourt, les sauvages bâtiments de la manufacture de vitriol, le village du Marais, les bois de Belloy, se déploient à vos yeux ; ce superbe point de vue est encore terminé par la montagne du Point-du-Jour, qu’un long ruban de la route de Rouen coupe dans toute sa longueur, et par les enfoncements vaporeux de la vallée du Bray. Les bois que vous traversez en continuant cette route sont enchanteurs : le village de Saint-Léger, que vous trouvez en les quittant, offriroit à l’ami des champs et du repos le plus délicieux asyle. Vous passez le riche pays d’Auneuil avant d’arriver au Point-du-Jour, que je