naturelle, des médailles, une bibliotheque choisie dans des armoires d’acajou ; des meubles précieux faits des plus beaux bois de l’Amérique ; une superbe pendule qui à toutes les demi-heures exécute les airs les mieux choisis ; tous les débris d’une ancienne fortune que la paix va probablement rétablir, charment, occupent les loisirs de l’homme aimable qui les possede.
Le propriétaire de Plainville, loyal, franc, sans reproche, comme le chevalier Bayard, charme ses loisirs, oublie tous ses malheurs, les temps de la persécution, en jouissant dans ses bois et dans ses beaux jardins de l’opulence et du luxe de la nature ; il habille, il chauffe, il nourrit les habitants de son village, qui dansent avec lui dans des salles champêtres, à côté du mail et du jeu de paume qu’il leur abandonne : ajoutez à tant de genres de consolation un bon curé, qui ne prêche que la vertu, la soumission aux lois, et la gaieté.
Nous eûmes une séance à Plainville ; elle réunissoit les vingt-neuf maires des cantons de Plainville, Maignelay, Tricot, et Anseauvillers.
Le terrain de Plainville à Broyé est montueux, sans plantations, de peu de rapport ; c’étoit une dépendance de Plainville.
On y cultive beaucoup de vignes.
Ce village est situé sur une montagne, au pied du mont Souflard. On y récolte à-peu-près trois