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Chaque ménage dans le canton de Crevecœur a son jardin, planté de fruits et de légumes ; on y cultive sur-tout les cerisiers, les merisiers, les pruniers, les pêchers, les abricotiers, mais sans qu’ils soient un objet de commerce.

On y voit quelques prairies artificielles, presque toujours consommées avant leur maturité par les bestiaux qu’on met au verd.

On ne récolte pas assez de cidre dans le pays pour la consommation des habitants.

On porte à quatre cent quarante arpents la quantité de bois de haute et basse futaie répandus sur la surface du canton.

La petite riviere ou plutôt le ruisseau de Catheux traverse le pays.

On n’y trouve point de carrieres.

Le climat est sain : la durée de la vie est quelquefois de soixante à quatre-vingt-dix ans. Un cit. Morel mourut, il y a quelques années, à Vieux-Villers âgé de cent deux ans.

Les routes de Crevecœur à Beauvais, à Grand-villers, sont aussi dangereuses que celles de Breteuil à Crevecœur.

La plus forte branche du commerce de ce canton est celle de serges de blicourt, de chaalour, de sakatis, et d’autres étoffes de laine ; il est très étendu et jouit d’une grande réputation.