nés qui nous viennent de l’Inde et de la Chine ; tout est guirlande, pendentifs ornés de statuettes, au milieu desquels figurent dans différentes attitudes S. Jacques, S. Michel, le diable, S. Sébastien, S. Antoine, un autre saint dont j’ignore le nom ; il tient une épée de la main droite, et de l’autre un marteau posant sur une enclume ; ce saint est revêtu d’une riche cuirasse. Deux grands tableaux en reliefs sont exécutés, l’un à la tête et l’autre au pied du riche tombeau que je décris : le premier représente la Vierge et Jésus-Christ mort sur ses genoux ; dans l’autre un soldat livre à la fille d’Hérode la tête de S. Jean auquel il vient de donner la mort.
Cette tombe est celle de M. et de madame Launay ; leurs corps sont de marbre blanc et leurs figures de marbre, d’un rouge violacé. Sur le devant du tombeau on lit ces mots :
« Cy gisent nobles personnes Raoul de Launoy, chevalier, seigneur de Morvillers et de Payart, conseiller et chambellan ordinaire des rois Louis 11 et 12 et de Charles 8, bally du palais réal à Paris, et d’Amiens, capitaine de la dite ville, de cent gentils hommes de la maison et de 100 hommes d’armes des ordonnances, grand chambellan du realme de Cécile, lieutenant général de la ducé de Gesne, qui trespassa le 4e jour du mois d’avril l’an mil Ee et VIII ; et made Jehenne de Poix, dame des dits lieux de Folleville et de