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On fabrique aussi des vases de grès, des plommures à la Chapelle-aux-Pots, petite commune placée sur un détestable terrain, qui ne produit que du seigle et de l’avoine de mauvaise qualité, mais d’assez bons cidres. On porte à 24 ou 30,000l. le produit du travail de ses habitants.

Saint-Just touche à la ville de Beauvais. Ce village s’est établi dans un marais entouré d’eaux, qu’il faudroit diriger ; il est humide, mal-sain, fiévreux. On y voit deux importantes manufactures d’indiennes, et deux blanchisseries intéressantes.

Saint-Just possede neuf cents arpents de terre ; les meilleures se louent de 20 à 24 liv. l’arpent.

Un marais de cent cinquante arpents a été partage entre les habitants de cette commune. On y nourrissoit autrefois beaucoup de bestiaux ; on n’y voit à présent que quelques jardins petits, mal tenus. Ce marais est encore loin d’être en rapport comme celui des aires, à l’autre extrémité de la ville de Beauvais.

Les petites cultures ruinent tout.

L’abbaye de S.-Paul a succédé à l’abbaye d’Oroer, qui fut donnée, en l’an 862, par le pape Nicolas Ier aux évêques de Beauvais, à la charge d’en entretenir les religieuses ; ce qui donna sujet à Druon, en 1040, et à Guy, évêques, de fonder l’abbaye de S.-Paul : elle est située dans un fond, au pied du mont S.-Adrien : cet immense et beau bâtiment est présentement en ruines.