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cheur gagne 24 liv. Par fournée ; il doit préparer la matiere nécessaire pour remplir un four, qui contient ordinairement de quinze à dix-huit marches ; la marche est un plateau de douze pieds de diametre sur trois à quatre pouces de profondeur : chaque homme ne peut préparer qu’une marche dans sa journée.

L’ocreuse est la femme qui prend la terre quand le marcheur l’a préparée ; elle lui donne la derniere main, et la place sur une planche à côté du tour, en cônes ou globes proportionnés à l’ouvrage que le potier doit entreprendre. Cette femme gagne 12 liv. par fournée.

Quand le marcheur et l’ocreuse ont disposé chez un fabricant ce qui est nécessaire pour la journée de ses ouvriers ils vont chez un autre fabricant faire le même travail.

Les ouvriers faiseurs de vases n’appartiennent pas à telle ou telle fabrique, ils travaillent chez tous ceux qui veulent les employer : chacun d’eux s’attache à tel ou tel genre de fabrication ; celui qui fait des bouteilles ne fait pas aussi bien les cornues, et celui qui fait des fontaines feroit fort mal une bouteille. Quelques ouvriers supérieurs m’ont démontré qu’ils étoient en état de faire tous ces genres d’ouvrages avec une égale perfection.

Les atteliers les mieux montés ne contiennent que deux à trois roues ; elles sont placées hori-